Rayon de Miel - "Ce sont souvent ceux qu'on entend le moins qui en savent le plus." (Fini)

Je suis né avec un oeil en moins. J'ai souffert, c'est vrai, mais je suis comme ça. L'agressivité des autres m'a fait voir la tristesse de ce monde. Ne pouvons-nous pas vivre en paix, sans moqueries, sans distinctions, en étant soi-même ? Tous les chats sont-ils comme ça, remplis de haine et de rancœur, des brutes avec une seule émotion, la colère ? C'est pourquoi je me suis tournés vers les guérisseurs. Paisibles, eux, ne faisaient pas couler le sang par des guerres sans aucun sens. Ils étaient sages, réfléchis. Même si, chatons, je ne subissait pas les moqueries des autres, je voyais bien qu'ils me jetaient des regards méfiants. Je m'en fichais et, d'ailleurs, c'était comme ça que j'étais resté heureux et de bonne humeur. Mais le seul, le seul qui ne m'observait pas bizarrement était notre guérisseur de l'époque, Plume d'Ecorce. Dès que je devins apprenti, il fut mon mentor car je l'avais choisi. Me battre me répugnait. J'étais tellement passionné parce que m'apprenait mon mentor que je devins très vitre guérisseur à mes treize lunes à peine. Malgré tout, mon mentor étant déjà très vieux, il s'éteignit tranquillement dans son sommeil quand j'avais vingt lunes. Ce fut très dûr pour moi, car, lui, au moins, il ne me jugeait pas à mon physique. Mais son heure était venue, et je le savais depuis bien longtemps. Quelques temps passèrent, et Petite Plume naquit. Elle était une chatte très douée, je le savais, mais elle ne voulait pas m'entendre. Elle voulait devenir la pls grande guerrière de tous les temps. Mais je savais qu'elle avait les capacités pour reprendre la relève ! Il fallait qu'elle devienne mon apprentie. Mais le destin fait bien des choses : elle fut percutée par un monstre. Pendant que je la soignai, je réussi à la convaincre d'être mon apprentie. Depuis, même si elle montre bien son désintérêt, elle apprend vite et je suis fière d'elle.